quinta-feira, 4 de outubro de 2007

Point de presse conjoint de M. Nicolas SARKOZY, Président de la République, et de M. José SOCRATES, Premier ministre du Portugal



Palais de l'Élysée, Paris, le lundi 4 juin 2007

LE PRESIDENT - Mesdames et Messieurs, avec l'accord du Premier ministre portugais, je vais m'exprimer devant vous en premier en m'excusant de ce petit point de presse qui sera très rapide car j'ai dit à M. SOCRATES que je devais me rendre aux obsèques de M. Jean-Claude BRIALY.
Je voudrais dire combien j'ai été heureux de recevoir à déjeuner le Premier ministre portugais, futur Président de l'Union à partir du mois de juillet prochain. J'avais eu le plaisir d'être reçu par lui à Lisbonne et l'on peut dire que nous avons fait un tour d'horizon qui s'est traduit par une très grande convergence de vues. Nous sommes d'accord sur le fait d'aller vite pour débloquer la situation institutionnelle, nous sommes d'accord pour un nouveau Traité, bref, permettant de sortir de l'impasse institutionnelle et cet accord est d'autant plus important que s'il a lieu au Conseil européen des 21 et 22 juin, c'est la présidence portugaise qui aura à le concrétiser au cours du deuxième semestre de l'année 2007. J'ai dit également ma disponibilité au Premier ministre portugais pour me rendre au mois de juillet à un dîner avec le Président LULA dans le cadre du Sommet Brésil/Europe où le Premier ministre SOCRATES a bien voulu m'inviter.


M. JOSE SOCRATES - L'Europe doit, en effet, résoudre son problème avec le Traité européen. Il y a un consensus très fort sur les priorités d'action et sur l'urgence des réformes qui nous permet de donner des signaux forts aux citoyens, à l'économie européenne. Ces signaux montrent que l'Europe bouge et évolue pour le monde. C'est le moment pour dire que la décision de la Présidence allemande de donner la priorité à la résolution de la question du Traité a été une bonne décision. Elle a beaucoup progressé au long de ces derniers mois. J'espère qu'au prochain Conseil européen, il y aura un mandat clair pour que l'Europe puisse atteindre un compromis pendant la présidence portugaise avec un Traité qui permette de renforcer l'Union, de renforcer l'Europe et de donner davantage de confiance aux Européens et davantage de confiance à l'avenir de l'Europe. J'aimerais terminer en remerciant encore une fois le Président SARKOZY pour cette conversation et son engagement dans la résolution des problèmes européens. L'Europe a besoin de la France et a besoin de la locomotive française pour résoudre tous ces problèmes. Je vois avec beaucoup d'optimisme cette volonté de la France de contribuer à la résolution des problèmes de l'Europe. Merci.


QUESTION - On nous dit que les négociations avancent entre l'Union européenne et la Libye, est-ce que vous avez bon espoir qu'une libération ou un dénouement puissent se produire avant la fin juin ?
LE PRESIDENT - C'est le genre de dossier pour lequel moins on en parle publiquement, plus on a de chances d'avancer. J'ai eu l'occasion de m'entretenir de ce sujet avec le Président KADHAFI il y a quelques jours. Disons que les discussions avancent.

QUESTION - Monsieur le Président, Monsieur le Premier ministre comment réagissez-vous aux déclarations de M. Vladimir POUTINE parues dans plusieurs quotidiens ce matin concernant des cibles en Europe pour répondre au bouclier anti-missile et qu'attendez-vous, Monsieur le Président, du Sommet du G8 ?
M.JOSE SOCRATES - Nous avons toujours été favorables à la construction d'une sécurité européenne incluant également la Russie. Je pense qu'il est possible et souhaitable d'établir un accord avec la Russie, un accord stratégique en vue de donner une réponse au problème de l'Europe et de la Russie. Je pense que cela est souhaitable et je pense aussi que la Russie ne doit pas voir dans cette initiative une proposition défensive. C'est sur cette base d'une volonté de coopération stratégique que l'on pourra atteindre une bonne solution.
LE PRESIDENT - Pour terminer, moi, j'attends du G8 d'abord qu'il se concentre sur les deux sujets majeurs qui sont premièrement le réchauffement climatique. Il faut des objectifs chiffrés pour démontrer notre volonté d'agir et deuxièmement sur l'aide à l'Afrique parce que le destin de l'Afrique et celui de l'Europe sont liés. Quant aux déclarations de Monsieur POUTINE, j'aurai un entretien bilatéral avec lui, je l'écouterai avec attention. Il a appelé à un dialogue confiant et franc, il sera, de ma part, franc.


QUESTION - Si, au Conseil européen, il n'y a pas de consensus entre les vingt-sept, quel sera le prochain pas pour le Traité ?
M. JOSE SOCRATES - Le devoir d'un homme politique, est de regarder avec confiance le résultat d'un Conseil européen. Je pars avec confiance et optimisme car je sais qu'il y a, entre tous les leaders politiques européens, la conscience que nous devons répondre au problème, que nous ne devons pas l'ignorer ou prétendre qu'il n'existe pas. Je pense donc qu'il y a de la part de tous, la responsabilité de ceux qui veulent atteindre un accord le plus tôt possible. Je souligne la position du Président français qui veut une Europe avec plus d'énergie, une Europe plus forte et qui donc a besoin d'un accord très rapidement sur le Traité.
LE PRESIDENT - Si on est Européen, l'Europe doit sortir de l'immobilisme et de l'impasse.
Mesdames et Messieurs, je vais raccompagner le Premier ministre et je vous demande de bien vouloir excuser la brièveté de ce point de presse.

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